25 avril 2025

Le rôle du travail sur la santé mentale

Nous consacrons 60% de notre temps journalier au travail, ce qui revient à presque la moitié de notre vie. Bien que les entreprises avancent sur le sujet de la QVCT et de la prise en charge de la santé physique et mentale, de nombreux progrès peuvent encore être faits. La santé mentale est d’ailleurs un enjeu d’utilité publique en France et cause nationale en 2025. Dans cet article nous vous retraçons les grandes étapes de son histoire et vous présentons nos solutions pour prendre en charge la santé mentale en entreprise .  

La santé en entreprise 

Depuis 2017, la loi oblige les employeurs à protéger la santé physique et mentale de leurs salariés. Le travail a un impact important sur notre bien-être, car nous y consacrons 60% de notre temps journalier. Un environnement de travail stressant ou toxique peut nuire à la santé, tandis qu’un cadre bienveillant peut l’améliorer. Il est donc essentiel de prendre au sérieux les effets du travail sur notre santé.

Le 22 septembre 2017 un nouvel article apparaît dans Le Code du Travail stipulant que: “L’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. 

En effet la question “Est ce que l’employeur est responsable de la santé physique et mentale de ses employés” a longtemps fait débat. Finalement si nous prenons en compte l’article L.121-1, l’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque mais doit l’empêcher. En tout cas, il est maintenant affirmé que la santé au travail, sous tous ses aspects, est un réel enjeu qui nécessite d’être pris en compte et au sérieux. 

On sous-estime trop souvent l’impact du travail sur notre santé mentale et physique, comme si ce n’était qu’un simple aspect extérieur de notre existence, séparé de notre « vraie vie ». Pourtant nous consacrons 60% de temps journalier au travail. Ce que nous vivons dans ce cadre influence profondément qui nous sommes et comment nous nous sentons physiquement et mentalement. Le stress chronique, la pression constante, le manque de reconnaissance ou encore un environnement toxique peuvent laisser des traces durables, tout comme un cadre bienveillant peut au contraire renforcer notre équilibre personnel.

Il est donc nécessaire de reconnaître et de s’informer sur l’impact du travail sur la santé. 

La santé mentale positive recouvre le bien-être, l’épanouissement personnel, les ressources psychologiques et les capacités d’agir de l’individu dans ses rôles sociaux

La santé mentale, de quoi parle-t-on?

La santé mentale est tout aussi essentielle que la santé physique. Elle concerne notre bien-être intérieur, notre façon de penser, de ressentir et d’agir au quotidien. Elle repose à la fois sur notre capacité à comprendre nos émotions (aspect introspectif) et sur la qualité de nos relations avec les autres. 

La santé mentale, c’est ce qui touche à notre bien-être intérieur, à la façon dont on pense, ressent et agit au quotidien. Elle concerne notre capacité à comprendre ce qu’on vit, à gérer nos émotions et à faire face aux difficultés de la vie. L’aspect introspectif est important : c’est quand on prend du temps pour réfléchir à ce qu’on ressent, à nos besoins ou à ce qui nous dérange. Cela aide à mieux se connaître et à se sentir plus en paix avec soi-même. Mais la santé mentale passe aussi par les relations avec les autres : avoir des liens positifs, se sentir écouté, soutenu ou simplement partager des moments avec les gens qu’on aime, ça joue un grand rôle pour se sentir bien mentalement.

Les relations interpersonnelles sont essentielles à la santé mentale, notamment au travail. Comme les besoins physiques, les liens sociaux sont vitaux pour notre équilibre. L’isolement peut nuire gravement au bien-être. Pour se sentir bien, il est important de cultiver des relations basées sur la confiance, la communication, l’empathie et le respect, dans la vie personnelle comme professionnelle.

Comme nous l’apprenons dès le plus jeune âge : les contacts sociaux, qu’ils soient familiaux, amicaux ou professionnels, sont un besoin fondamental de l’homme dans sa construction et son évolution. Les liens sociaux entretenus avec nos proches sont un besoin vital : au même titre que le corps a besoin d’eau ou de sommeil pour fonctionner, notre cerveau a besoin d’attaches émotionnelles.

Cette partie du cerveau se nomme le “cerveau social”. Il s’agit d’une zone de nos aires cérébrales consacrée aux interactions avec autrui, essentielle à notre prise de décision comme à notre bien-être. C’est pour cela que l’isolement, qu’il soit choisi ou non, est néfaste pour l’homme. À court terme, il peut créer de l’anxiété, de l’irritabilité ou de la démotivation. Cela peut aller jusqu’à la dépression ou à la perte de sommeil si cela dure trop longtemps.  Pour rappel : de bonnes relations interpersonnelles reposent sur des piliers essentiels comme la communication, l’empathie, la confiance et le respect mutuel que se soit au travail ou dans la vie personnelle. 

Au travail, les interactions peuvent prendre différentes formes et se manifester dans des situations variées : conversations, réunions, collaborations, ou encore discussions stratégiques.

La santé mentale est aujourd’hui reconnue comme aussi importante que la santé physique, mais cette reconnaissance est récente. Longtemps attribués à des forces surnaturelles, les troubles mentaux ont été mal compris et mal traités. L’Antiquité et surtout la Renaissance ont marqué des avancées vers une approche plus scientifique. Malgré les progrès en psychologie et psychiatrie, la stigmatisation persiste et l’accès aux soins reste inégal, notamment dans certaines régions du monde.

Comme nous le savons, aujourd’hui en 2025, la santé mentale est un facteur majeur de l’expérience humaine. Nous avons compris, au fil des années, qu’elle était aussi importante que la santé physique. Mais son histoire n’a pas été de tout repos. La question du bien-être mental n’a vu le jour que récemment et sa reconnaissance en tant que domaine médical n’a pas toujours été acceptée.

Il y a de nombreuses années, lorsque les actes divins et les forces surnaturelles étaient au centre des civilisations, les gens ignoraient totalement la science de la santé mentale. Ils attribuaient donc ces maladies inconnues aux forces qui les entouraient.

Dans d’autres cultures anciennes, les maladies mentales étaient redoutées et perçues comme des signes de possession spirituelle. Les personnes affligées pouvaient subir des exorcismes ou encore des sacrifices dans les pays qui redoutaient le plus ces troubles, comme l’Égypte ou la Mésopotamie.

Les avancées de la médecine réalisées par les Grecs et les Romains de l’Antiquité ont grandement contribué à l’évolution et à la reconnaissance de la science de la santé mentale.
Pour le médecin grec Hippocrate, la maladie n’était pas l’expression de la colère des dieux.

Dans ses écrits, il évoque l’idée que les émotions, le stress et l’état mental d’une personne sont intrinsèquement liés à sa santé physique. Bien que cela ait permis un changement de vision, menant du surnaturel à une approche plus physiologique, la perception et les traitements des maladies mentales sont restés, durant de nombreuses années, archaïques et stigmatisants.

Les gens ont longtemps redouté et discriminé les personnes souffrant de ces troubles. Cette vision était fortement influencée par l’Église chrétienne. On pensait alors que les troubles mentaux étaient causés par des forces surnaturelles.
Les traitements allaient de l’exorcisme à des méthodes parfois brutales comme la flagellation ou la noyade. C’est aussi à cette époque qu’apparaissent les premiers asiles, principalement destinés à isoler les malades plutôt qu’à les soigner.

La Renaissance a été un siècle décisif pour la santé mentale : les érudits ont déconstruit de nombreuses croyances en apportant une vision scientifique du sujet. Les traitements sont devenus plus formels et médicaux, les personnes malades ont été traitées plus humainement, et les premières formes de psychiatrie ont vu le jour.

À partir de ce moment-là, la psychologie a commencé à être perçue comme une discipline concrète et scientifique. Cependant, le regard de la société est resté marqué par la peur et le jugement jusque dans le courant du XXᵉ siècle. Beaucoup de parents ressentaient de la honte face aux troubles psychiatriques de leurs enfants et préféraient taire les hospitalisations, même auprès de leurs proches.

Aujourd’hui, l’approche de la santé mentale est bien plus approfondie et humaine. Dans de nombreux pays, la psychologie et la psychiatrie ont fait d’importants progrès.
Cependant, même là où les mentalités ont évolué, il reste encore beaucoup à faire : les délais pour accéder à un professionnel peuvent être longs, les soins sont parfois mal remboursés, et la stigmatisation persiste, en particulier autour des troubles sévères.

Dans d’autres régions du monde, la situation est encore plus préoccupante. En Afrique subsaharienne, en Asie du Sud ou au Moyen-Orient, la santé mentale reste largement ignorée ou entourée de tabous. Le manque de moyens, de personnel formé, et la peur du regard social empêchent souvent les personnes concernées de recevoir une aide appropriée.

En somme, malgré les progrès, la santé mentale reste un défi mondial : la compréhension s’améliore, mais l’égalité d’accès aux soins et le changement des mentalités sont encore loin d’être atteints.

La santé mentale est un enjeu de santé publique et une grande cause nationale en 2025. Comment prendre en charge la santé mentale dans l’entreprise? Les solutions apportées par MBV 

De nouveaux métiers et dispositifs ont émergé pour améliorer les relations au travail : RH, psychologues, formateurs, ou encore outils d’évaluation du climat d’entreprise. L’agence MBV propose un accompagnement personnalisé, une approche innovante et un suivi structuré. 

Depuis quelques années, des métiers ont été créés pour répondre à ce besoin : améliorer les relations interpersonnelles au travail. Plusieurs dispositifs ont été mis en place comme les ressources humaines (RH), les formateurs (visant une meilleure communication), ceux chargés d’enquêtes pour évaluer le climat de l’entreprise, ou encore le suivi psychologique au travail (avec des psychologues, assistants sociaux…). Chacune de ces professions aborde le sujet à sa manière : certaines s’entretiennent avec chaque salarié, d’autres observent et font des comptes-rendus… Il existe donc un panel assez riche pour traiter le sujet sous différents angles.

Chez My Beautiful Value, nous proposons un accompagnement global en 6 étapes pour accompagner la qualité de vie et les conditions de travail en entreprise :

  • Audit d’engagement
    But : Comprendre comment les salariés perçoivent leur travail.
    Comment : À l’aide de l’outil Workcare, 8 aspects clés de l’engagement sont évalués (ex. : ambiance, reconnaissance, sens du travail…).
  • Ateliers participatifs
    But : Faire parler les salariés pour identifier ensemble ce qui peut être amélioré.
    Comment : Organisation d’ateliers où les collaborateurs échangent à partir des résultats de l’audit.
  • Action coaching
    But : Mettre en place les actions décidées dans le plan d’amélioration.
    Comment : Un accompagnement mensuel pendant un an (coaching et gestion de projet) pour concrétiser les changements.
  • Animation de la communication
    But : Aider à faire vivre et à diffuser les actions mises en place.
    Comment : Création de contenus, événements internes, échanges entre équipes, etc.
  • Ateliers formatifs
    But : Renforcer les compétences des équipes.
    Comment : Formations sur des thèmes clés (management, communication, changement, etc.) pour rendre les collaborateurs plus autonomes.
  • Appropriation
    But : S’assurer que les équipes peuvent continuer seules.
    Comment : Suivi jusqu’à ce que l’organisation devienne pleinement autonome dans sa démarche d’amélioration continue.

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